Est-ce que les hommes savent qu'ils peuvent eux aussi avoir un cancer du sein ? - Reproclinic
reproclinic cancer

Est-ce que les hommes savent qu’ils peuvent eux aussi avoir un cancer du sein ?

(Résultats du sondage d’INVI-Reproclinic sur la sensibilisation au cancer du sein masculin)

Il y a quelques semaines, nous vous avons fait part de l’accord de collaboration entre l’association INVI et Reproclinic pour donner visibilité et sensibiliser la société à l’existence du cancer du sein masculin.

Marius Soler, un bon ami, fondateur et directeur de l’association INVI, nous a fait comprendre que l’andrologue doit être l’un des premiers maillons de la chaîne pour diagnostiquer le cancer du sein chez l’homme.

Nous avons décidé que notre première collaboration devait tester la portée des connaissances des hommes sur cette maladie et, pour ce faire, nous avons mis en place un sondage comportant 6 questions, que nous avons réalisée auprès de 175 de nos patients masculins âgés de 18 à 56 ans.

Faits concernant la glande mammaire et le cancer du sein chez l’homme:

Les hommes possèdent aussi des glandes mammaires, bien qu’elles ne soient pas naturellement programmées pour produire du lait, à moins que certaines circonstances ne modifient leur fonctionnalité (tumeurs hypophysaires, traitements œstrogéniques, déséquilibres hormonaux liés au vieillissement, ou stimulation de la glande par aspiration ou succion, car cette action produit une augmentation de la sécrétion de prolactine).

Environ 2 % des cas de cancer du sein diagnostiqués dans le monde concernent des hommes. La plupart des cas sont des carcinomes canalaires. Cela signifie que la maladie commence dans les canaux qui relient les différentes alvéoles et qu’elle est généralement invasive, car, prenant naissance à l’intérieur du canal, elle se distribue plus facilement dans toute la glande et, si elle traverse la paroi du canal, elle se développe dans le tissu mammaire environnant.

Généralement, lorsqu’un cancer du sein est diagnostiqué chez un homme, il est déjà à un stade avancé. Cela est principalement dû à l’ignorance sociale de l’existence des glandes mammaires masculines et, par conséquent, de la possibilité de développer un cancer.

Ce que les hommes pensent du cancer du sein masculin:

  • 65,7% des hommes demandés considèrent que les hommes n’ont que des pectoraux et pas de glandes mammaires.
  • 54,3% pensaient que le cancer du sein était une maladie exclusivement féminine.
  • 82,8% ont considéré comme faux le fait qu’entre 1 et 2% des cancers du sein diagnostiqués étaient masculins, et 82,3% ont été surpris par les explications fournies par l’andrologue et ils ont indiqué qu’ils ne le savaient pas et venaient de l’apprendre.
  • Lorsqu’on leur a dit que la survie au cours des cinq premières années après le diagnostic était significativement plus faible chez les hommes que chez les femmes, 41,6 % ont attribué cette situation au manque de connaissances, au manque d’éducation et au manque d’auto-examen et 33,3 % ont estimé que la raison était que lorsque le cancer était diagnostiqué chez les hommes, il était déjà à un stade plus avancé. Près du 12% considèrent que la composition génétique de la tumeur est différente chez l’homme et que cela la rend plus agressive que le cancer du sein féminin et, de façon surprenante, 13% considèrent que la raison du plus mauvais taux de survie chez l’homme est due au fait que les protocoles thérapeutiques établis pour le cancer du sein chez la femme ne sont pas indiqués pour l’homme.
  • 88,6% des participants au sondage ont reconnu ne pas savoir comment s’auto-examiner les glandes mammaires.

La société doit ouvrir les yeux sur le cancer du sein masculin.

Nous sommes dans l’obligation d’aider la société à prendre conscience que le cancer du sein masculin existe. Comme pour tous les cancers, un diagnostic précoce peut sauver de nombreuses vies. Nous devons sensibiliser nos collègues médecins, en particulier nos collègues urologues et andrologues, pour qu’ils forment leurs patients et leur montrent bien comment s’auto-examiner. L’andrologue est le gynécologue de l’homme, le médecin spécialiste qui s’occupe de la santé sexuelle et reproductive de l’homme et, par conséquent, des problèmes endocriniens liés aux hormones sexuelles. Notre obligation est de profiter de la consultation d’andrologie pour effectuer un examen des glandes mammaires et enseigner l’auto-examen des seins aux hommes qui viennent à Reproclinic. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons prévenir et diagnostiquer la pathologie à un stade précoce.

Grâce à Marius Soler et à l’association INVI, nous sommes conscients de notre rôle dans le diagnostic du cancer du sein chez l’homme et de la manière dont nous pouvons améliorer les mécanismes de détection précoce et de prévention consciente et, surtout, du fait que le cancer du sein masculin est une entité pathologique distincte de celle de la femme et qu’il mérite donc sa propre classification nosologique.